Carlyle : au coeur de l’état profond US.

L’histoire des relations entre le groupe Carlyle et la CIA est marquée par une forte interdépendance entre le monde des affaires privées et les sphères du renseignement et de la défense aux États-Unis. Carlyle, l’un des plus grands fonds d’investissement privés au monde, connaît une réputation singulière en raison de ses liens étroits avec d’anciens dirigeants gouvernementaux américains issus notamment de la CIA, du Pentagone et d’autres agences de renseignement. Ces liens lui ont permis d’exercer une grande influence dans le complexe militaro-industriel américain et de devenir un acteur majeur dans la privatisation des services de sécurité et de renseignement.

Fondé en 1987, Carlyle a rapidement noué des connexions avec l’élite politique américaine par l’embauche d’anciens hauts fonctionnaires, y compris des ex-CIA, tels que Frank Carlucci, qui a dirigé la société après avoir été conseiller à la Défense sous Ronald Reagan. Sa stratégie s’est appuyée sur un modèle d’investissement privilégié les sociétés de défense et de renseignement, à l’image de ses participations dans des firmes comme Booz Allen Hamilton, un des principaux sous-traitants des agences américaines de renseignement, dont la CIA, la NSA, la DIA et d’autres. En 2008, Carlyle envisage l’acquisition de Booz Allen Hamilton, renforçant ainsi son rôle dans le secteur du renseignement privé à grande échelle.

Frank Carlucci, ancien directeur adjoint de la CIA et ancien président de Carlyle.

L’intérêt de Carlyle pour ces entreprises a suscité des controverses, notamment concernant les conflits d’intérêts potentiels dus à la présence de personnalités politiques ayant exercé dans les gouvernements successifs. La famille Bush, plusieurs hauts responsables militaires et diplomatiques américains ont été associés directement ou indirectement à Carlyle, ce qui a alimenté les soupçons quant à l’influence du fonds dans les décisions politiques relatives à la défense et au renseignement. Un épisode particulièrement rémanent fut la participation d’investisseurs liés à la famille Ben Laden, obligeant Carlyle à couper les liens avec eux après les attentats du 11 septembre 2001.

Mikhail Khodorkovsky, membre du Board de Carlyle.

Au-delà de ces controverses, Carlyle a joué un rôle significatif dans la transformation des agences de renseignement américaines vers une externalisation croissante de leurs activités à des entreprises privées. Cette évolution illustre un virage vers une « privatisation de la sécurité nationale », où Carlyle est souvent décrit comme une sorte de « CIA des affaires », gérant des « armées privées » numériques et humaines vouées aux opérations de renseignements.

En somme, les relations entre Carlyle et la CIA ne se limitent pas à un simple fournisseur-client mais se structurent autour d’un réseau complexe d’influences personnelles, de participations financières et d’engagement dans le secteur de la défense et du renseignement. Cette symbiose illustre l’essor des entreprises privées dans les domaines traditionnellement étatiques du renseignement, avec Carlyle en figure de proue de ce phénomène.

Olivier Sarkozy, directeur des services financiers de Carlyle de 2008 à 2016.

Résumé des points clés

  • Carlyle est un fonds d’investissement privé avec des liens historiques forts avec des cadres de la CIA et du gouvernement américain, notamment par l’intermédiaire d’anciens agents et hauts responsables.
  • Le groupe a investi dans des entreprises clés du renseignement privé, notamment Booz Allen Hamilton, un sous-traitant majeur de la CIA et d’autres agences.
Le siège de Booz Allen Hamilton .
  • Ces liens ont suscité des controverses, notamment à cause de conflits d’intérêts potentiels liés à la présence dans Carlyle d’anciens dirigeants politiques et à son implication dans la privatisation des services de renseignement.
  • L’affaire de la famille Ben Laden comme investisseurs de Carlyle avant 2001 a marqué un épisode médiatique notable, suivi d’un retrait forcé.
  • Carlyle incarne un modèle où le renseignement américain est de plus en plus externalisé à des acteurs privés, ce qui soulève des questions sur la transparence et le contrôle démocratique de ces activités.

Ce panorama éclaire donc les relations entre Carlyle et la CIA comme un exemple clé des interactions entre le secteur privé et les services secrets aux États-Unis, révélant les transformations dans le domaine du renseignement et de la sécurité nationale.

1 réflexion sur “Carlyle : au coeur de l’état profond US.”

  1. cia ontan onu nsa rochfeller rotschild juif tzahal juif sionist franc maçonerie zemmour knaforetalliau valls sarkozy macronectzelinsky mouiller ainsi que sarkozy etmacron dans las panams papers sont diriger par sorros,schawb ,gates bildeberg, young leaders international
    pacresse, edi uard pj hilipe macron dati bellecachemzelinsky giscrad pomidou chirac
    ect
    le responsable de l’oms responsable de la cia biden et obmaet pere busch victoria noland en france c’estalain mainc unancien ministre de sarko directeur de la cia markelv anderlayen ectsont tous des younfleaders international le wokisme viens de sorros lgbtq les sans paiers les immigres clandestins le grans reaset faillite dela france nous faire le regime chinois a l »europsvoila lamerde depuis la reb volution françise tous sauf le christianisem la royaute liberte fraternite tel que le veut la tradition chretienne que DIEU VOUS GARDE ETVOUS PROTEGE

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