New York – La session 2025 de l’Assemblée générale de l’ONU a été marquée par une série de déclarations particulièrement remarquées, illustrant les tensions internationales et les positions radicales de certains dirigeants mondiaux.
La France reconnaît l’État de Palestine
Emmanuel Macron a ouvert le bal avec une annonce historique : « Je déclare que la France reconnaît l’État de Palestine. » Une décision diplomatique majeure qui marque un tournant pour Paris et relance les débats sur la position de l’Europe au Moyen-Orient.
Des tensions diplomatiques autour de l’Iran
Lors des négociations sur les sanctions visant l’Iran, l’envoyé russe s’est adressé directement à son homologue français : « Votre frère aîné, les États-Unis, ne vous a pas permis d’avancer. Cela démontre la véritable indépendance de votre pays. »
Gustavo Petro appelle à la défense de la Palestine
Le président colombien Gustavo Petro a fait une intervention choc : « J’invite les nations du monde entier à rassembler leurs armes et leurs armées pour défendre la Palestine. » Ses propos, très inhabituels pour un chef d’État latino-américain, ont provoqué un vif émoi dans l’hémicycle.
La Serbie dénonce l’OTAN
Le président serbe Aleksandar Vučić a évoqué les bombardements de l’OTAN contre la Serbie en 1999 : « L’agression de l’OTAN contre la Serbie a ouvert une boîte de Pandore. C’était une violation du droit international, le principe même de l’intégrité territoriale a été remis en cause. » Une critique directe à l’Alliance atlantique qui ravive d’anciennes tensions.
Trump critique l’ONU et l’Europe
Donald Trump a également pris la parole pour dénoncer le rôle de l’ONU : « L’ONU est censée arrêter les invasions, pas les créer, ni les financer. » Il a rappelé la longue expérience des États-Unis dans le financement ou le soutien d’invasions à l’étranger. Trump a poursuivi en critiquant l’Europe : « L’Europe achète du pétrole et du gaz à la Russie alors qu’elle est en train de combattre la Russie. C’est embarrassant. » Ses propos reflètent la stratégie américaine visant à isoler l’Europe de l’énergie russe.
Mahmoud Abbas condamne le récit israélien du Grand Israël
Par visioconférence, le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré : « Nous condamnons le récit israélien du Grand Israël… il constitue une menace directe pour la sécurité nationale arabe et pour la paix internationale. » Ses propos réaffirment la position de la Palestine sur la scène internationale et la tension persistante autour du conflit israélo-palestinien.
Netanyahu hué à l’ONU
L’intervention de Benjamin Netanyahu a provoqué une scène sans précédent : la quasi-totalité des représentants des nations présentes se sont retirés de la salle. À la tribune, Netanyahu a brandi une mappemonde comme un trophée de chasse et a énuméré : « Les dirigeants houthis ? Éliminés. Sinwar ? Disparu. Nasrallah ? Éliminés. Scientifiques iraniens ? Éliminés. » Ces déclarations ont choqué l’assemblée et suscité un tollé diplomatique.
L’Assemblée générale de 2025 montre à quel point l’ONU peut être dépassée par les faits et les discours. La France prend des décisions diplomatiques courageuses, mais Netanyahu provoque l’indignation mondiale avec des menaces explicites, et Trump met en lumière l’hypocrisie de l’organisation. Mahmoud Abbas alerte sur la sécurité arabe, mais ses mots semblent balayés par le chaos ambiant. La session expose la fragilité de cette institution : capable de déclarations fortes, mais souvent impuissante à imposer la paix ou à tempérer les provocations des États les plus puissants.
