Guerre en Syrie : entre menaces terroristes et prédictions alarmantes, un même agenda ?

20 mai 2025 – La Syrie semble se rapprocher, une fois de plus, du précipice. Ce matin, un message inquiétant attribué à un membre de l’organisation État islamique (Daech) a visé directement le président syrien Ahmed Shara, tandis que, à des milliers de kilomètres de là, le sénateur américain Marco Rubio prédisait une guerre civile « à grande échelle, aux proportions épiques ». Deux déclarations aux accents dramatiques… et un étrange timing.

Le groupe terroriste Daech, bien que affaibli, n’a jamais totalement disparu. Selon des sources locales et des rapports indépendants, ses membres s’emploient activement à reconstituer leurs forces.

Leur stratégie : libérer les anciens chefs détenus par les Forces démocratiques syriennes (FDS) et réactiver des cellules dormantes dans les zones délaissées par l’État. Or, ce sont précisément ces zones que les puissances occidentales surveillent de près, surtout Washington, officiellement engagé dans la lutte antiterroriste.

Les dirigeants libérés constituent l’épine dorsale intellectuelle et militaire de l’organisation. Le manque de protection des prisons de Hassaké et de Deir ez-Zor, qui abritent des milliers de membres de Daech, représente un risque sérieux. Des attaques ou des troubles répétés pourraient entraîner des évasions massives

Plus troublant encore, certains analystes rappellent que les périodes de regain d’activité terroriste ont souvent coïncidé avec des moments de pression politique internationale sur Damas. La convergence des messages, bien que venant de deux sources radicalement opposées – un homme politique influent de Washington et un groupe terroriste clandestin – interroge. Chacun, à sa manière, alimente l’idée que la Syrie est au bord de l’explosion. Et si ces discours n’étaient pas si incompatibles ?

En attendant, sur le terrain, les civils paient déjà le prix d’un chaos annoncé.

A general view shows destroyed buildings in the government-held Jouret al-Shiah neighbourhood of the central Syrian city of Homs on September 19, 2016. / AFP PHOTO / LOUAI BESHARA

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