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📌 Introduction : des héros à l’oubli – une bascule programmée
En 2020, les soignants étaient acclamés tous les soirs à 20h, érigés en héros d’une nation en crise sanitaire. Deux ans plus tard, certains d’entre eux, parce qu’ils refusaient une injection encore en phase expérimentale, ont été suspendus sans revenu ni droits sociaux, exclus de leur métier, désignés implicitement comme des dangers publics.
Que s’est-il passé entre les applaudissements et la relégation ? Quelles mécaniques de pouvoir ont permis une telle bascule ? Cet article propose une lecture rigoureuse et accessible de cette mutation narrative, juridique et sociale, à travers le prisme de l’ingénierie sociale [*1] et de la fabrique du consentement.
[*1]: Le terme “ingénierie sociale” désigne ici un processus d’influence structuré sur les comportements et les normes collectives, tel qu’il est analysé en sociologie, psychologie sociale et sciences politiques (ex. : Jacques Ellul, Noam Chomsky, Shoshana Zuboff, etc.).⸻
I. 🧠L’ingénierie de la gratitude : la fabrique du héros sacrificiel
Au début de la pandémie Covid-19, les soignants deviennent des figures quasi-mythologiques du dévouement. Chaque soir, la population exprime sa gratitude par des applaudissements ritualisés. Une mise en scène collective d’autant plus efficace qu’elle repose sur des ressorts émotionnels puissants.
Mais cette gratitude ne s’accompagne pas toujours de moyens matériels. Certes, en juillet 2020, le plan Ségur de la santé avait promis une revalorisation salariale et des investissements pour l’hôpital public, mais ces mesures furent jugées insuffisantes ou inégalement réparties sur le terrain.
En 2021, alors que l’obligation vaccinale entre en vigueur — formalisée par la loi du 5 août 2021relative à la gestion de la crise sanitaire, elle-même consécutive à la loi du 31 mai 2021 instaurant un régime transitoire post-état d’urgence —, cette même population accepte progressivement l’exclusion de ceux qui refusent l’injection. Une bascule permise par un récit dominant : protéger les autres, c’est se vacciner. Le héros devient alors un suspect potentiel, voire un traître à la cause sanitaire.
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II. ⚖️ D’un héros à l’ennemi intérieur : mutation narrative et exclusion juridique
À partir du 15 septembre 2021, les soignants non vaccinés sont suspendus sans salaire, sans possibilité de reclassement, ni accès aux minima sociaux.
Comme l’explique Maître Guyon, avocat au barreau de Paris : « les CAF ont refusé de verser le RSA à des soignants suspendus, au motif qu’ils ne seraient pas véritablement privés d’emploi, alors qu’ils étaient exclus de toute activité professionnelle par décision de l’État. »
(Source : Le revenu de solidarité active des soignants suspendus – Cabinet Guyon Avocats)
Maître Turenne, de son côté, dénonce une atteinte aux principes fondamentaux du droit du travail : « la suspension sans rémunération ni licenciement constitue une mesure inédite, aux effets comparables à une mise à mort sociale. »
(Source : Les principes fondamentaux du droit du travail à l’épreuve de la suspension des salariés refusant l’obligation vaccinale – Cabinet Turenne Avocats)
Pour rappel des conditions d’obligation et sanctions :

🤝 Une ingénierie à l’horizontale : collègues hier unis, aujourd’hui divisés
À la verticale d’un système politique, juridique et médiatique centralisé s’est ajoutée une stratégie horizontale de division, plus insidieuse encore. Là où les applaudissements de 20h avaient naguère cimenté l’unité du corps soignant dans l’épreuve, la vaccination obligatoire a fracturé ce lien de solidarité au sein même des équipes.
Le terme « soignants suspendus » n’a cessé d’occulter une réalité plus large : ces mesures ne visaient pas uniquement des infirmiers ou médecins, mais bien l’ensemble du personnel exerçant dans les établissements de santé et médico-sociaux, y compris les agents logistiques, les aides-soignants, les brancardiers, les techniciens de laboratoire, les femmes de ménage, les agents de maintenance et de sécurité, les services informatiques etc. Un maillage humain pourtant essentiel au bon fonctionnement du système hospitalier.
Or, dans de nombreux établissements, la stratégie du “diviser pour mieux régner” s’est traduite par une opposition entre collègues, instaurant une forme d’ingénierie à l’horizontale : les soignants vaccinés se sont parfois retrouvés en position de devoir juger ou désavouer leurs collègues non vaccinés, non sans malaise ni dilemme. Ceux qui, quelques mois auparavant, avaient lutté côte à côte face à la pénurie de matériel, à la surcharge émotionnelle et au dénuement face à la mort, ont vu leur cohésion professionnelle dissoute.
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II bis. 🧾 Le droit au banc d’essai : entre injonctions, dissonance et invisibilisation
Cette fracture a été renforcée par une culpabilisation sociale et institutionnelle : les personnels suspendus étaient présentés comme un risque pour les patients, voire comme des traîtres à la cause commune. Certains établissements ont même demandé aux salariés de dénoncer les collègues non conformes, ou ont organisé des réunions où s’instaurait une forme de pression morale. L’obéissance à la norme vaccinale devenait alors un acte de loyauté au collectif, tandis que toute remise en question était assimilée à une mise en danger de la communauté hospitalière.
Or, cette norme vaccinale reposait sur une croyance largement diffusée mais scientifiquement dépassée : celle selon laquelle la vaccination empêcherait la transmission du virus. Dès juillet 2021, pourtant, plusieurs sources officielles (dont les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies – CDC – aux États-Unis) reconnaissaient que les personnes vaccinées pouvaient transmettre le SARS-CoV-2, notamment avec les variants Delta puis Omicron.
Le paradoxe éthique était d’autant plus fort que certains soignants vaccinés ont continué à travailler tout en étant malades, faute de personnel suffisant — exposant ainsi potentiellement des patients fragiles à la transmission du virus, d’autant que la vaccination n’empêchait ni la contamination ni la transmission. Or, c’est précisément au nom de la protection des patients que leurs collègues non vaccinés avaient été suspendus. Ce double standard a été souvent occulté par un discours justificateur, permettant de résoudre la dissonance interne par le déni ou la banalisation : « On n’avait pas le choix », « C’était pour le bien commun ».

Cette logique d’obéissance sous contrainte mêlée à une culpabilisation collective fait écho à plusieurs grandes expériences de psychologie sociale :
- L’expérience de Milgram qui a montré
comment des individus ordinaires pouvaient infliger des souffrances à autrui sous l’autorité d’un tiers.
- L’expérience de Stanford (Zimbardo,
1971), qui a démontré à quel point le simple fait d’endosser un rôle institutionnel pouvait entraîner une désindividualisation et une adhésion à des comportements inhumains, y compris contre des pairs.
Beaucoup de soignants ont consenti à la vaccination sous pression, à contrecœur, par peur de perdre leur emploi ou leur statut, sans réelle conviction médicale. Une fois engagés dans ce choix contraint, le besoin de cohérence a souvent produit un mécanisme de rationalisation : il fallait croire à l’utilité de l’injection, quitte à dénier les contradictions logiques ou éthiques. Ce phénomène de dissonance cognitive a été un rouage central de l’ingénierie sociale appliquée à l’univers hospitalier.
ℹ️ Ce constat se vérifie a posteriori, notamment depuis la fin de l’obligation vaccinale contre le Covid-19 pour les soignants, levée par le décret du 13 mai 2023 (n° 2023-368). Les chiffres montrent une chute significative de l’adhésion vaccinale dès que la contrainte disparaît : selon Santé publique France (Bulletin du 22 décembre 2023), seuls 18,1 % des soignants hospitaliers étaient à jour de leur rappel Covid, contre plus de 90 % durant la période d’obligation. Ce désengagement massif n’a pas été compensé malgré la poursuite des vagues épidémiques. De même, la vaccination contre la grippe — non obligatoire — reste historiquement faible dans le milieu hospitalier : autour de 30 à 35 % d’adhésion annuelle, selon les rapports annuels de la DREES et de Santé publique France. Ces chiffres confirment que, sans obligation administrative, l’adhésion vaccinale dans le corps soignant reste limitée, ce qui questionne la sincérité du consentement exprimé durant la période de contrainte et illustre concrètement le mécanisme de dissonance cognitive évoqué.
Des séries populaires comme Grey’s Anatomy ont contribué à graver dans la mémoire collective une représentation idéalisée du personnel hospitalier durant la pandémie — héroïque, sacrificiel, débordé mais solidaire — occultant le conflit moral interne et la réalité des divisions imposées.

📉 Silence sur ordonnance : les effets indésirables post-vaccin chez les soignants, une réalité marginalisée ?
Au cœur de la campagne de vaccination obligatoire, de nombreux soignants vaccinés ont parfois souffert d’effets secondaires, dont certains ont eu un impact significatif sur leur santé et l’organisation des soins. Ces effets, allant de symptômes grippaux à des affections plus graves comme myocardites, péricardites ou troubles neurologiques, sont désormais documentés par les agences sanitaires. Par exemple, 149 soignants ayant reçu le vaccin AstraZeneca ont développé des réactions indésirables, provoquant des arrêts de travail collectifs, comme à l’hôpital de Saint-Lô où la vaccination a dû être suspendue temporairement (France Bleu). Des situations similaires ont été rapportées dans d’autres établissements, comme au CHU d’Angers (Ouest-France).
Il est important de rappeler que ces vaccins ont été administrés alors qu’ils étaient encore en phase 3 d’essais cliniques, c’est-à -dire en cours d’évaluation approfondie, avec une autorisation d’utilisation conditionnelle et une surveillance renforcée post-commercialisation. La directrice de l’Agence européenne des médicaments (EMA) a souligné que les victimes d’effets secondaires ont contribué à affiner le modèle d’évaluation des risques, ce qui illustre la réalité d’un produit encore en phase expérimentale dans des conditions réelles, où les soignants ont ainsi joué un rôle involontaire dans l’ajustement continu des connaissances sur la sécurité vaccinale (EMA).
Les syndicats, notamment le SNPI et la CGT, ont recueilli de nombreux témoignages de soignants concernés, évoquant des arrêts maladie et une gestion difficile des ressources humaines, ainsi qu’un manque de transparence autour de ces effets (Le JDD, La Dépêche, Le Monde). Pourtant, les données publiques ne distinguent pas spécifiquement la population soignante dans les statistiques d’effets indésirables. Les rapports d’EPI-PHARE et de l’ANSM recensent plusieurs centaines de cas graves comme myocardites et péricardites, particulièrement chez les jeunes hommes vaccinés par ARNm, sans ventilation par catégorie professionnelle.
🔔 En l’absence de chiffres détaillés pour les soignants, il est difficile de mesurer l’ampleur exacte de l’impact sur cette population. Cependant, il est incontestable que la vaccination obligatoire, avec un produit en phase 3 d’essai clinique et sous surveillance renforcée, a exposé une partie des professionnels de santé à des effets secondaires souvent minimisés dans le discours officiel. Ce silence contribue à marginaliser une réalité vécue, tout en ayant potentiellement aggravé certains dysfonctionnements hospitaliers durant la crise sanitaire.

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III. ⚙️ Un statut inédit, une punition sociale : vers un droit d’exception ?
Ce type de suspension n’existait pas en droit commun en dehors de la mise à pied conservatoire pour faute grave. Son instauration a créé un statut juridique inédit, potentiellement réutilisable contre d’autres professions à l’avenir, dès lors qu’un « intérêt supérieur » est invoqué.
Le Sénat lui-même avait entamé une procédure d’abrogation de la loi d’obligation vaccinale du 5 août 2021, mais le gouvernement a devancé le vote en publiant un décret de réintégration des soignants non vaccinés (décret n°2023-368 du 13 mai 2023), sans abroger pour autant la loi en vigueur.
(DOSSIER LÉGISLATIF – Abrogation de l’obligation vaccinale : https://www.senat.fr/dossier-legislatif/ppl22-576.html)
Conséquence : la loi n’a jamais été abrogée. Elle est juridiquement toujours en vigueur, ce qui signifie qu’en cas de nouvelle crise sanitaire, le même levier pourrait être réactivé, comme une épée de Damoclès au-dessus du personnel soignant.
🧩 Cette logique d’exception n’est pas sans précédent : d’autres périodes récentes ont vu des limitations du droit commun s’instaurer durablement, comme l’état d’urgence de 2015, prolongé à plusieurs reprises, avant d’être intégré dans le droit ordinaire.
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IV. 🧪 Phase expérimentale, consentement et transparence : un tabou ?
Pourtant, au moment de l’obligation vaccinale, les vaccins Ă©taient toujours en phase expĂ©rimentale. « En affirmant de manière catĂ©gorique que la phase 3 des essais des vaccins dĂ©ployĂ©s en France est « terminĂ©e », Olivier VĂ©ran se mĂ©prend. ContactĂ© par Le Monde, le laboratoire Pfizer assure bien que son « essai de phase 3 se poursuit ». (https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2021/07/08/covid-19-les-essais-de-phase-3-des-vaccins-sont-ils-termines-depuis-des-mois-comme-l-affirme-olivier-veran_6087580_4355770.html#:~:text=Les%20propos%20du%20ministre%20de,’un%20d’entre%20eux.)
👉 Cette mise sur le marché reposait sur une autorisation de mise sur le marché (AMM) conditionnelle, délivrée par l’Agence européenne des médicaments (EMA) dans le cadre d’une procédure accélérée. (Source officielle : EMA – Conditional marketing authorisation).
Ce point soulève une question majeure : le consentement des soignants était-il réellement libre et éclairé ?
MĂŞme Jean-François Delfraissy, prĂ©sident du Conseil scientifique, reconnaissait en 2022 que : « Il n’y a jamais assez de transparence. La dĂ©cision a toujours Ă©tĂ© politique. Les experts, on a conseillĂ©, on a Ă©clairĂ©, d’ailleurs souvent dans un climat d’INCERTITUDES. » (L’interview d’actualitĂ©: https://www.youtube.com/watch?v=2aDqrC8YOnQ)
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V. 💉 Une fenêtre d’Overton médicale : vers une société d’injection permanente ?
La banalisation d’une vaccination obligatoire avec produit en phase 3 a ouvert une brèche. Une fois l’idée acceptée pour une maladie, la norme peut glisser vers d’autres usages. C’est ce que décrypte le concept de fenêtre d’Overton.
L’ARNm, après avoir été normalisé avec le Covid, est aujourd’hui présenté comme un espoir contre le cancer : « un premier médicament à ARN messager est prévu pour 2026 » (Sud-Ouest).
Mais cette acceptabilité repose sur un levier clé : la peur et la promesse d’un progrès sans limites. Or, cela suppose une confiance absolue dans l’industrie pharmaceutique… et dans les cabinets de conseil privés qui influencent les politiques publiques.
🧬 Pour comprendre : le vaccin ARN messager (ARNm) est une technologie innovante permettant de « programmer » temporairement les cellules à produire une protéine ciblée. Si elle suscite un grand espoir médical, son intégration dans le champ thérapeutique repose aussi sur une acceptabilité sociale : une fois admise pour une maladie, l’idée d’injecter régulièrement des molécules ARNm pour prévenir ou soigner d’autres pathologies (grippes, cancers, etc.) devient plus facile à faire accepter par la population.

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VI. 🕵️ McKinsey, Big Pharma, psy-ops : une fabrique du consentement ?
Derrière la stratĂ©gie vaccinale, on retrouve la consultation massive de cabinets privĂ©s, notamment McKinsey. Un rapport sĂ©natorial de 2022 souligne: « Un phĂ©nomène tentaculaire : l’influence croissante des cabinets de conseil sur les politiques publiques » – Rapport n 578 16 mars 2022. (https://www.senat.fr/rap/r21-578-1/r21-578-1.html)
Cette externalisation des décisions publiques alimente une perte de souveraineté démocratique. Le récit médiatique dominant, martelé en boucle, a fonctionné comme une opération psychologique, aussi appelée psy-op : créer un ennemi intérieur, culpabiliser les réticents, homogénéiser l’opinion.
Une stratĂ©gie dĂ©crite par de nombreux suspendus, dont ce tĂ©moignage fort: « Soignants suspendus non vaccinĂ©s contre le Covid: « c’est assassin ce qu’on nous a fait » » (https://france3-regions.franceinfo.fr/bourgogne-franche-comte/saone-et-loire/temoignage-soignants-suspendus-non-vaccines-ils-racontent-leur-parcours-aux-consequences-difficiles-2662704.html)
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VII. 💰 Crise des hôpitaux, prospérité pharmaceutique : deux mondes irréconciliables ?
Bien avant l’épidémie de Covid, l’hôpital public était déjà en souffrance. Les grèves massives de 2019 (urgentistes, infirmiers, internes…) dénonçaient la pénurie de moyens, le manque de reconnaissance et la déshumanisation croissante du soin. Ces alertes n’ont pas suffi à prévenir l’effondrement silencieux d’un système à bout de souffle.

Avec la crise sanitaire, la situation s’est aggravée. L’exclusion des soignants non vaccinés, sans considération de leur santé réelle ni de leur ancienneté, a amplifié la désaffection hospitalière.
Selon Ouest-France, « entre janvier 2020 et décembre 2021, des milliers de soignants ont quitté l’hôpital » (https://www.ouest-france.fr/sante/hopital/covid-19-combien-de-soignants-ont-quitte-l-hopital-depuis-la-crise-4ef88d04-8d8d-11ec-8bdb-e762c05259aa).
Et paradoxalement, pour pallier ces absences, certains établissements ont sollicité des soignants vaccinés mais positifs au Covid, tout en maintenant l’exclusion de soignants sains mais non vaccinés.
Un scénario pourtant analysé en amont par Gabriel Attal en février 2021 : « Le pass n’a de sens que si le vaccin protège de la transmission »… Or il ne la bloquait pas.
Ce constat est confirmé par une étude publiée dans The Lancet Infectious Diseases (Singanayagam et al., 2021), démontrant que, même vaccinés, les individus pouvaient transmettre le variant Delta à un taux comparable à celui des non-vaccinés (DOI : 10.1016/S1473-3099(21)00648-4).
Dans le même temps, l’industrie pharmaceutique connaît une expansion sans précédent, avec des bénéfices records, notamment liés aux vaccins à ARNm. Ce contraste entre la souffrance des hôpitaux et la croissance des géants pharmaceutiques soulève des interrogations éthiques profondes.
En parallèle, la France fait aussi face à une pénurie chronique de médicaments essentiels, révélatrice d’une dépendance industrielle structurelle. Comme le souligne France Info : « Des médicaments basiques, parfois vitaux, sont devenus introuvables. Cette pénurie est le symptôme d’un système mondialisé et vulnérable » (https://www.franceinfo.fr/sante/medicament/enquete-penurie-de-medicaments-comment-en-est-on-arrive-la_6079782.html)
Ainsi, la crise des soignants suspendus s’inscrit dans un paradoxe systémique : alors que le système de soin s’effondre, l’innovation pharmaceutique, portée par les logiques de marché, prospère.
Une fracture qui interroge les priorités politiques : voulons-nous soigner des populations… ou des profits ?

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🎯 Conclusion : un précédent aux conséquences durables
Ce qui s’est joué avec les soignants suspendus dépasse la seule gestion d’une crise sanitaire. Il s’agit d’un précédent juridique, social et politique où l’émotion, la peur et l’ingénierie du récit ont servi de moteur à des mesures exceptionnelles.
Cette crise révèle une fragilité démocratique : la facilité avec laquelle des droits fondamentaux peuvent être mis entre parenthèses, avec l’assentiment passif d’une majorité.
Elle rappelle aussi l’importance de ce que disait Günther Anders : la honte prométhéenne, ce sentiment de n’être plus à la hauteur des outils que l’on crée, est au cœur de notre temps.
Le progrès n’est jamais neutre. Il appelle plus que jamais lucidité, esprit critique… et vigilance collective face aux dispositifs dominants d’influence et de normalisation.
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🛠️ Note méthodologique : Cet article, fondé sur des sources vérifiables (presse nationale, rapports parlementaires, publications spécialisées, experts), vise à décrypter les logiques de pouvoir, les effets de récits et les mécanismes juridiques ayant affecté une population professionnelle ciblée. Sans prétendre à l’exhaustivité, il propose une lecture rigoureuse, pédagogique et documentée, accessible à un large public.
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