Entretien avec Jacky Cassou : Que savons-nous réellement de l’Organisation Mondiale de la Santé ? Interview par Bettina Flores

Jacky Cassou.

Bettina Flores : Jacky Cassou, vous avez co-écrit avec Patrick Pasin OM$ Menace Pour L’Humanité (éd. Talma, 2025) qui nous donne un éclairage intéressant sur le fonctionnement de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), agence de l’Organisation des Nations Unies (ONU). Pouvez-vous s’il vous plaît vous présenter rapidement pour nos lecteurs ?

Jacky Cassou : J’ai eu le bonheur de m’épanouir dans la profession de chirurgien-dentiste spécialiste qualifiée en ODF (orthopédie dento-faciale), aussi bien dans mon exercice privé que dans la formation des plus jeunes que ce soit à la fac ou au cours de conférences dans différentes associations et congrès. J’ai eu la joie d’organiser et de donner des cours post-universitaires et c’est au cours de vacations hospitalières que je me suis le plus heurtée à des protocoles qui me semblaient aller à l’encontre du bien-être des patients.

B.F. : Dans l’« Avant-Propos », vous citez le gouverneur de l’État de Louisiane (USA) Jeff Landry, qui a signé le 28 mai 2024 une déclaration qui s’oppose à l’OMS et à sa tentative de prise de pouvoir via le Traité sur les pandémies ainsi que la lettre au président Biden de vingt-deux procureurs généraux d’autres états, pour qui le Règlement Sanitaire International (RSI) de l’OMS menacerait la souveraineté nationale. Qu’est-ce qui justifie la législation anti-OMS de ces gouverneurs ?

J.C : Il n’y a eu aucune loi ou décret spécifique signé le 28 mai 2024 en Louisiane. Nous faisons référence à la lettre des gouverneurs adressée au président Biden le 22 mai 2024, dans laquelle plusieurs gouverneurs dont Jeff Landry (Louisiane) dénoncent les accords internationaux modifiant les Règlements Sanitaires Internationaux (RSI) et un nouveau Traité sur les pandémies, considérés comme une menace pour la souveraineté internationale. Dès le début du livre, nous montrons qui lutte avant d’expliquer pourquoi.

B.F. : Les procureurs font le lien dans les amendements au RSI avec la crise du Covid-19 dont la gestion par l’OMS est considérée par eux comme un échec. Pouvez-vous nous en dire plus ?

J.C : Les procureurs généraux, dirigés par l’AG du Montana Austin Knudsen, expriment dans leur lettre au président Biden leurs objections aux modifications proposées aux RSI ainsi qu’au niveau du traité mondial sur les pandémies, estimant que ces instruments donneraient à l’OMS un pouvoir excessif, permettant au directeur général de déclarer seul un état d’urgence sanitaire international, d’imposer des mesures restreignant les droits (speech, voyage, soins, etc.) et de supplanter le rôle de gouvernement élu. Ces textes mettent en avant le risque d’une gouvernance mondiale déconnectée des réalités constitutionnelles des États-Unis, susceptible de restreindre les libertés fondamentales (liberté d’expression, libre choix médical, déplacement) et de transférer trop de pouvoir à un organisme non élu. Ils affirment le principe selon lequel la gestion de santé publique relève des états et du gouvernement fédéral, non d’organismes internationaux. Ils dénoncent une ‘’lack of transparency’’ dans les négociations de ces modifications ou instruments internationaux.

B.F. : L’OMS est une agence spécialisée de l’ONU pour la santé publique dont la constitution a été adoptée le 22 juillet 1946 à New-York, signée par soixante-et-un pays (cent quatre-vingt quatorze aujourd’hui). On peut y relever des biais, lesquels ?

J.C : Si nous pouvons saluer la noblesse du propos « amener tous les peuples au niveau de santé le plus élevé possible », il faut se souvenir que les premières manifestations eugénistes eurent lieu dès le début du XXe siècle et dès les années 50, l’engagement dans des campagnes massives de dépopulation est alors visible. La santé devient un outil dans la régulation des populations et donc l’instrument des politiques. L’OMS entreprit sans hésitation une contraception forcée, voire une stérilisation des jeunes filles et femmes, non seulement sans avoir leur consentement mais encore en mentant par omission au prétexte d’une campagne de vaccination. N’oublions pas que parmi les premiers donateurs à la création de l’OMS, les chèques sont signés par Rockfeller (à l’origine de Big Pharma) et visibles par tous. C’est dans les années 90 que la définition de la santé est modifiée pour devenir « un état de bien-être global », se donnant ainsi le droit d’intervenir dans tous les domaines.

B.F. : L’objectif de l’OMS « d’amener tous les peuples au niveau de santé le plus élevé possible » ne semble pas avoir été atteint (cf. autisme, allergies, asthme, obésité, cancer, etc.). Comment se fait-il ?

J.C : En effet, qui pourrait dire qu’il y a moins de cancer, d’allergies, d’autisme, d’obésité, de maladies auto-immunes ? Le Docteur Tedros est obsédé par la couverture vaccinale universelle. Pour ce faire, toutes les anciennes molécules utilisées depuis la nuit des temps avec succès et à un moindre coût, sont classées au rang des poisons et retirées du marché, laissant ainsi une voie royale à l’application d’injections expérimentales par situation d’urgence pour une fausse pandémie.

B.F. : Le directeur général actuel de l’OMS depuis 2017, ancien ministre de la santé d’Éthiopie, Tedros Adhanom Ghebreyesus, est promoteur des ODD (Objectifs de Développement Durable) de l’ONU qui entrent dans l’agenda 2030. Pouvez-vous nous expliquer en quoi cela consiste ?

J.C : Les Objectifs de Développement Durable de l’agenda 2030 de l’ONU sont un ensemble de 17 objectifs globaux, adoptés en 2015 par l’Assemblée Générale des Nations Unies dans le cadre de l’Agenda 2030 dont l’équilibre repose sur 3 piliers : économie, social, environnement. Ils constituent une feuille de route universelle pour éradiquer la pauvreté, protéger la planète et garantir la prospérité pour tous d’ici 2030. Chaque État présente régulièrement des rapports de mise en œuvre devant l’ONU. L’ODD 3 vise à garantir une vie saine et promouvoir le bien-être de tous, à tout âge. Elle recouvre la mortalité maternelle, la mortalité infantile, les maladies infectieuses, les maladies non transmissibles, la couverture santé universelle, le personnel de santé et la vaccination. L’ODD 17 vise à revitaliser le partenariat mondial pour le développement durable, en renforçant la coopération entre gouvernements, secteur privé, société civile sur les dimensions du financement, technologie, commerces, données, etc. L’écart d’investissement nécessaire dans les pays en développement est estimé à 4 000 milliards de dollars par an pour atteindre les ODD et l’aide publique au développement (ADP) a diminué de 7,1 % en 2024 et de nouvelles baisses sont prévues. Selon le Rapport Durable de l’ONU, aucun des 17 objectifs n’est en voie d’être atteint d’ici 2030. Plusieurs montrent même des reculs ou des progrès trop lents.

B.F. : Le financement de l’OMS pose question avec des lobbies comme Wellcome Trust et la fondation Bill et Melinda Gates, qui orientent les décisions en lui versant des milliards, plus que les états-membres. Comment en est-on arrivé là ?

J.C : À sa création en 1948 l’OPMS a fonctionné quasi exclusivement avec des financements publics des états-membres. Halfdan Mahler, directeur général de l’OMS pendant quinze ans (de 1973 à 1988) met en garde le monde, après son départ, contre le pouvoir exercé par l’industrie pharmaceutique sur l’OMS. À partir des années 1990, face à la baisse relative des contributions étatiques et à l’émergence de nouveaux défis sanitaires mondiaux (sida, tuberculose, paludisme, vaccins), l’OMS commence à s’ouvrir aux acteurs privés, fondations et ONG. En 1997, naît GAVI (Alliance mondiale pour les vaccins et l’immunisation), premier grand modèle de partenariat public-privé (PPP) impliquant OMS, UNICEF, Banque mondiale et Fondation Bill et Melinda Gates. En 2000 : lancement du Fonds Mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, associant les états, le secteur privé et les fondations. L’année 2001 voit une première tentative de cadrage des relations OMS/privé avec ‘’WHO Guidelines on Interaction with Commercial Enterprises’’. Le RSI, Règlement Sanitaire International révisé, est adopté en 2005 et incite à développer des coopérations plus larges. C’est en 2012 que le Forum OMS sur les partenariats public-privé reconnaît les PPP comme instruments légitimes de santé mondiale. Le FENSA est mis en place en 2016 (Framework of Engagement with Non-State Actors) pour encadrer la collaboration de l’OMS avec les ONG, les fondations philanthropiques, le secteur privé et les établissements académiques. Aujourd’hui, il existe plus de 80 partenariats officiels via l’OMS avec GAVI, le Fonds Mondial, UNITAID, Medecines for Malaria Venture (MMV), etc. Pour le cycle 2024-2025, environ 10 % du budget de l’OMS provient directement de sources privées ou philanthropiques et environ 24 % en incluant les canaux recomposés comme les organismes onusiens ou les banques de développement.

B.F. : Vous indiquez que des experts sans aucune compétence sont nommés (cf. l’envoyée spéciale du directeur général pour les changements climatiques), que les organes de régulation sur les risques de fraude, de gaspillage, de comportements sexuels répréhensibles (cf. le scandale sexuel au Congo), de corruption, etc. sont inopérants voire en situation de conflits d’intérêt. Pouvez-vous s’il vous plaît développer ?

J.C : En effet, commençons si vous voulez bien par le directeur exécutif chargé du programme OMS de gestion des situations d’urgence sanitaire, le Docteur Michael Ryan, qui doit diriger la riposte de l’OMS aux épidémies, aux crises humanitaires et autres urgences de santé publique. De l’avis même de l’IOS, c’est-à-dire du bureau interne de régulation de l’OMS chargé de dénoncer les risques de fraude, de gaspillage, de comportements sexuels répréhensibles, de corruption, il a été jugé inapte à gérer une situation de crise ! Rappelons qu’il fut conseiller principal pour l’éradication de la poliomyélite dans des pays du Moyen-Orient de 2013 à 2017 et que les campagnes menées se soldèrent par un échec cuisant, puisqu’elles ont généré un nouveau virus issu des souches vaccinales, induisant ainsi une nouvelle maladie beaucoup plus souvent létale, la PFA, Paralysie Flasque Aiguë. Le directeur de l’IOS est nommé par le directeur général après consultation du Conseil exécutif, il lui rend compte et est responsable devant lui. Comment imaginer qu’il puisse enquêter sur des actes répréhensibles que commettrait le directeur général ? Lorsque vous citez le climat, vous parlez de la docteur Vanessa Kerry, au poste de directrice générale pour les changements climatiques, poste créé en 2023 par le directeur général. Sa seule compétence en matière climatique est celle d’être une des deux filles de John Kerry, envoyé spécial du président Jo Biden, qui déclarait vouloir une « mobilisation de guerre » à propos du réchauffement climatique. Or, son rôle consiste principalement à mobiliser des ressources en recherchant de nouveaux partenaires et l’appui d’influentes personnalités. Quant aux experts, au nombre de 200, sont-ils aussi indépendants que leur statut l’exige ? La réponse est clairement non puisque leurs noms sont jalousement gardés secrets par l’OMS. Un registre avec leur noms et leurs déclarations de conflit d’intérêt a bien été promis en 2015, mais la page internet du site de l’OMS affiche toujours ‘’not found’’. La question des conflits d’intérêt est mise en évidence puisque ce sont les firmes pharmaceutiques qui appuient les protocoles de recherche, les recherches des laboratoires et même la prise en charge des frais des chercheurs. Leurs déclarations de conflit d’intérêt sont pour le moins aléatoires.

B.F. : Le chapitre II de votre livre est intitulé « Gestion Covid-19 : faillite mondiale de l’OMS ». Est-ce vous pouvez nous en donner l’essentiel ?

J.C : Oui, d’autant plus que le docteur Tedros lui-même s’est vanté d’avoir « travaillé dans tous les secteurs dans l’unité et la solidarité », démontrant ainsi « une force puissante ». Or, lorsque le Johns Hopkins Center for Health Security s’est associé au Forum économique mondial afin d’organiser l’Event 201 à New York, exercice simulant les effets d’un coronavirus fictif transmis à l’homme par des élevages de porcs infectés au Brésil « sans possibilité de disposer d’un vaccin au cours de la première année » (18 octobre 2019), l’OMS était exclue de l’expérience bien qu’il se soit agi de santé publique ! Nous rappelons dans ce chapitre que l’OMS nomme officiellement le nouveau coronavirus « Covid-19 » le 11 février 2020 alors que trois mois plus tôt c’est-à-dire le 12 novembre 2019, le DOD, Département de la Défense, attribuait un contrat à Labyrinth Global Health Inc. pour la recherche sur le Covid-19. Et la pandémie n’est déclarée que le 11 mars ! Nous signalons également les documents trouvés en Ukraine prouvant l’existence d’un réseau d’une trentaine de laboratoires biologiques hébergeant des expériences extrêmement dangereuses financées et supervisées par la Defense Threat Reduction Agency (DTRA) des États-Unis pour entre autres, le Centre national du renseignement médical du Pentagone. Ce qui démontre bien la préméditation de la pandémie covid-19. Nous évoquons alors le manque d’indépendance de l’OMS vis-à-vis de la Chine ainsi que son manque de transparence dans le scandale qui l’opposa au Docteur Francesco Zambon.

B.F. : Vous nommez l’OMS « L’organisation maléfique de la santé », en mettant l’accent sur la corruption généralisée, pas uniquement dans la santé mais aussi la presse médicale, les médias mainstream (cf. la promotion des injections à ARNm aux nombreux effets secondaires au détriment de traitements efficaces et bon marché). La corruption explique-t-elle à elle seule ces actions contre-productives ?

J.C : Nous mettons effectivement en évidence les mensonges de la littérature scientifique en commençant par une publication de Richard Horton, rédacteur en chef du prestigieux The Lancet : « Une grande partie de ce qui est publié est faux. Je n’ai pas l’autorisation de révéler qui a prononcé cette affirmation, car il nous avait été demandé d’observer les règles de Chatham House. Il nous avait été aussi demandé de ne pas photographier les diapositives. Ceux qui travaillaient pour des organismes gouvernementaux implorèrent que leurs commentaires restassent anonymes car, l’approche des élections britanniques signifiait pour eux de vivre dans le purdah – une situation glaçante de restrictions de la liberté de parole imposées à quiconque est rémunéré par l’État… ». La Docteur Marcia Angell, directrice du New England Medical Journal écrit à peu près la même chose : « C’est simple, on ne peut plus croire à une grande partie de la recherche clinique qui est publiée, ni se fier au jugement des médecins de confiance ou influençant la ligne officielle médicale… ». Et la revue Science de confirmer : « Souvent, les revues médicales ou les industries pharmaceutiques qui financent la recherche omettent de rapporter les résultats négatifs d’un nouveau médicament ou d’un nouveau procédé pouvant entraîner plus de préjudice que d’utilité ». Nous détaillons alors le scandale de l’Hydroxychloroquine dont les expérimentations sont deux fois de suite intentionnellement mal conduites, ne respectant ni le dosage ni le timing de délivrance du médicament, conduisant ainsi à une mort certaine les patients « cobayes ». En écartant les traitements efficaces y compris ceux de la médecine traditionnelle chinoise ainsi que ceux de la médecine alternative, afin d’imposer son vaccin anti-Covid homologué seulement le 31 décembre 2020, l’OMS a délibérément sacrifié des vies humaines (en supposant que son vaccin soit efficace, la suite démontre son action délétère). La corruption n’est pas seule en cause dans ce fiasco, nous expliquons comment le Barreau des avocats de l’Inde a assigné en justice le 13 juin 2021 le Docteur Tedros mais aussi la Docteur Soumya Swaminathan, chef scientifique à l’OMS ainsi que le Professeur Sunil Kumar, directeur des services de santé du pays, pour crime contre l’humanité. L’OMS, obsédée par la vaccination universelle, tient toujours un double langage, promettant la santé pour tous, mais rendant obligatoire des campagnes de vaccination qui dans certains pays, ont créé un nouveau virus (poliomyélite en Inde) ou ont stérilisé des populations entières à leur insu (tétanos au Kenya).

B.F. : Des campagnes pour des vaccins contre différentes maladies dans le monde entier ont causé de nombreux décès, d’enfants notamment en Afrique ou ont été inutiles (cf. contre la grippe H1N1), également pour des médicaments toxiques (cf. l’Oxycontin aux USA qui a fait 700 000 décès de 1999 à 2022). Comment expliquez-vous ces graves dérives ?

J.C : Les principaux griefs que nous pouvons adresser à l’OMS sont les conflits d’intérêt et son opacité. Malgré les reproches et les promesses, rien ne change. Souvenez-vous que lors de la grippe A (H1N1) Roselyne Bachelot, ministre de la santé et des sports, achète 94 millions de doses de vaccins en 2009 au prétexte d’une pandémie de grippe déclarée par la directrice générale de l’OMS au grand étonnement des médecins. Vous connaissez la suite : il est inadmissible que le principe de précaution maximale ne s’applique que pour les commandes aux firmes pharmaceutiques. Tout comme dans le scandale de l’Oxycontin, l’OMS privilégie le profit des entreprises au sauvetage de vies humaines. Dans cet exemple, plus de 700 000 personnes succombent aux États-Unis entre 1999 et 2022 à une overdose d’opiacés prescrits comme antalgique. Le principal médicament antidouleur en question est l’Oxycontin. Avertie par plusieurs membres du Congrès que le laboratoire Perdue Pharma L.P tentait de vendre ses médicaments aux marchés internationaux, en utilisant les mêmes tactiques frauduleuses qui provoquèrent la crise des opioïdes aux États-Unis, l’OMS resta silencieuse. Non seulement l’entreprise Perdue chercha à influencer les recommandations de l’OMS sur la manière dont les opioïdes devaient être administrés sur ordonnance, ce qui lui fut accordé, mais l’OMS ira jusqu’à sauter complètement l’étape 2 dans la chronologie des médicaments anti-douleur chez l’enfant (auparavant, il y avait trois étapes), c’est-à-dire qu’au-delà d’un simple Ibuprofène ou Paracétamol, les antidouleurs prescrits sur ordonnance correspondent aux narcotiques induisant une accoutumance ! Traiter un enfant avec de l’Oxycontin ne relève vraiment pas de la science, contrairement aux principes affichés par l’OMS.

B.F. : Vous faites le lien entre les Rockfeller et la famille Gates, qui s’inscrit dans l’eugénisme au début du XXe siècle aux États-Unis. Le vaccin anti-tétanos déployé par la fondation Gates au Kenya en 2014 afin de stériliser à leur insu les femmes de 15 à 49 ans, a montré l’implication de l’OMS ?

J.C : En novembre 1993, l’OMS annonce la mise au point d’un vaccin contraceptif destiné à la « planification familiale ». Cette même année des publications catholiques révèlent qu’un vaccin abortif est utilisé comme prophylaxie contre le tétanos. En novembre 2014, l’Église catholique affirme qu’un tel programme est en cours au Kenya. L’OMS avec le soutien et l’influence de Gates administra un million de vaccins à des femmes kenyanes dans le but de les stériliser à leur insu et contre leur gré en prétendant qu’il s’agissait d’un programme de vaccination contre le tétanos. Ces vaccins contenaient des hormones gonadotropes humaines qui interagissent avec les anatoxines tétaniques se transformant ainsi en médication de castration chimique. Des programmes similaires furent menés au Nicaragua, au Mexique et aux Philippines. Or, tous les fabricants de vaccins et les laboratoires de test des vaccins doivent être certifiés par l’OMS. Sa responsabilité est donc clairement engagée. L’examen du tableau des naissances au Kenya met en évidence une chute des naissances sur les années 2023 et 2024, période correspondant aux campagnes de vaccination. Le mode de transport ainsi que la récupération des flacons vides après inoculation des vaccins par la police est plus que suspecte. Un aveu ? Bill Gates, grand bailleur de fonds de l’OMS, dont le père était directeur de Planned Parenthood, organisation prônant l’eugénisme, est un défenseur du contrôle des naissances et de l’avortement. N’a-t-il pas déclaré : « Si nous accomplissons un excellent travail sur les nouveaux vaccins, les soins de santé, le contrôle des naissances, on pourrait réduire la population peut-être de 15 % » ?

B.F. : Le programme d’Éducation Complète à la Sexualité par l’ONU conjointement à l’UNESCO, l’UNICEF, etc. censé lutter à l’école contre les violences sexuelles, représente un réel danger de promotion de la pédophilie. Pour quelles raisons ?

J.C : Qu’est-ce qu’une « éducation complète » ? Quelles en sont les limites ? Il est également question de « compétence » : qui va enseigner les exercices pratiques à un âge (dès cinq ans) où la maturité corporelle et psychologique des enfants est loin d’être apte à recevoir un tel enseignement ? Les enfants ayant déjà reçu ce type d’enseignement, sans que leurs parents n’en soient avertis, en sont sortis traumatisés. Il s’agit là d’un viol psychologique qui comme toute agression de ce type, laissera une empreinte indélébile chez l’enfant. Comment ces organismes peuvent-ils imaginer diminuer le nombre de 160 000 enfants victimes chaque année de violences sexuelles (inceste, viol ou agression sexuelle) par cette « éducation » ? Ces séances banalisent l’acte sexuel, apprennent aux enfants qu’ils doivent être consentants et qu’il n’y a pas de limite, seul le plaisir compte ! Comment l’enfant pourra-t-il dire non à l’autorité enseignante ? Comment ces organismes peuvent-ils oublier que les enfants sont les victimes et non les acteurs ? En cette période de rentrée scolaire, la situation est dramatique et il est urgent de poursuivre les informations aux familles, afin qu’elles puissent rejoindre les collectifs s’opposant à cet enseignement.

B.F. : L’OMS se focalise sur la transidentité en donnant des directives pour la prescription d’hormones, de soins inclusifs du genre, de soins de santé, etc. alors que l’obésité des jeunes a été multipliée par dix en quatre décennies. Aussi, la politique ‘’One Health’’, « Une seule santé » de l’OMS, a échoué ?

J.C : L’OMS a pendant longtemps considéré la transidentité de genre comme un « trouble mental » mais en 2021, le président Jo Biden signe une proclamation reconnaissant le 31 mars comme la « Journée de visibilité transgenre ». L’OMS reclassifie alors l’identité transgenre en termes de sexualité et non de « trouble mental » et les départements chargés des questions de genre, des droits et de l’équité, élaborent actuellement des lignes directrices sur la santé des personnes transgenres et de genre divers. La politique One Health (Une seule santé) est une approche de santé publique qui relie étroitement la santé humaine, la santé animale et la santé des écosystèmes. La seule façon de réduire les grandes menaces sanitaires nécessite une vision globale et interdisciplinaire. Si les principes clés sont tout à fait louables, c’est-à-dire que parce que 70 % des maladies infectieuses émergentes humaines proviennent du monde animal, il serait souhaitable que la collaboration entre médecins, vétérinaires, écologues, agronomes, climatologues et décideurs publics soit effective. Il serait souhaitable de mettre en place un véritable système de prévention en surveillant les virus chez les animaux avant qu’ils ne passent à l’humain mais aussi en contrôlant l’usage des antibiotiques dans l’élevage. L’approche la plus durable est de protéger les écosystèmes (eau, sol, biodiversité) pour réduire les risques sanitaires et améliorer la résistance de la population (au lieu de vacciner à tour de bras). À ce jour, le concept reste plutôt théorique faute de moyens financiers et de coordination. En effet, il y a peu de coordination entre les ministères de la Santé, de l’Agriculture et de l’Environnement. L’impact concret de One Health est donc très limité et dépend de la volonté politique, du financement et de la capacité des institutions à travailler réellement ensemble.

B.F. : Le changement climatique est le nouvel objectif de l’OMS dont les médias officiels alimentent actuellement la peur ?

J.C : Le 3 décembre 2023, la Conférence annuelle des Nations Unies sur les changements climatiques (COP) a inclus pour la première fois une Journée de la santé. Cet événement de sensibilisation de haut niveau, organisé par un comité de pilotage comprenant Wellcome, a mis en évidence la nécessité d’accroître les investissements dans l’action climatique pour protéger la santé. 150 pays ont signé la première déclaration de la COP sur le climat et la santé, que Wellcome a contribué à élaborer avec un éventail de partenaires. Nous constatons ainsi qu’une fondation privée contribue à élaborer des prises de décision au cœur même de l’ONU. Notons que le Docteur Jeremy Farrar, ancien directeur du Wellcome Trust dirige aujourd’hui la « Division des Sciences » à l’OMS. Mais, il faut alimenter la peur. Le 25 octobre 2023, plus de 200 revues médicales menées par le British Medical Journal demandent à l’OMS de déclarer une USPPI pour « la crise climatique et environnementale » car, selon eux la santé mondiale en dépend. Sont alors publiées des prévisions aberrantes telles que 2050 connaîtra 1,2 milliard de réfugiés climatiques ! L’OMS suit les recommandations du GIEC sur le réchauffement climatique qui sont très discutables.

B.F. : Malgré ce constat édifiant sur l’OMS, peut-on finir sur une note optimiste : de quels moyens dispose le citoyen du monde pour s’en protéger ?

J.C : Le meilleur moyen pour rester optimiste est de faire abstraction de l’OMS. Quelques pays commencent à s’en libérer tels que les États-Unis et l’Argentine, d’autres y pensent comme la Hongrie et l’Italie.

© Bettina Flores, 3 septembre 2025.

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