
Le mariage des enfants aux États-Unis demeure une réalité méconnue mais profondément préoccupante. Entre 2000 et 2018, près de 300 000 mineurs ont été légalement mariés dans le pays, dont la grande majorité étaient des filles unies à des hommes adultes. Si la plupart de ces mariages concernent des jeunes de 16 ou 17 ans, certains enfants avaient à peine 10 ans au moment de leur union. Cette pratique, loin d’être marginale, touche de nombreux États, y compris la Californie, souvent perçue comme progressiste.
Le cas californien : une anomalie légale
En Californie, l’âge légal du consentement sexuel est fixé à 18 ans. Toute relation sexuelle avec un mineur est donc considérée comme un crime, passible de sanctions pénales. Pourtant, un paradoxe juridique subsiste : ce même acte, s’il est commis dans le cadre du mariage, devient légal. Autrement dit, le mariage sert de « passe-droit » pour des actes qui, hors de ce cadre, seraient qualifiés de pédophilie et punis par la loi. Cette faille est d’autant plus choquante que l’État ne fixe aucun âge minimum pour le mariage, à condition d’obtenir le consentement parental et l’aval d’un juge.
Entre 2000 et 2018, plus de 23 000 enfants ont été mariés en Californie, la plupart étant des jeunes filles unies à des hommes beaucoup plus âgés. En 2021, environ 8 800 mineurs âgés de 15 à 17 ans déclaraient être mariés dans l’État. Ces unions ne sont pas seulement le fruit de traditions anciennes : elles servent parfois à dissimuler des abus sexuels, à « corriger » une grossesse non désirée ou à exercer un contrôle sur la sexualité des jeunes filles.
Une pédophilie légale et ses conséquences
La réalité du mariage des enfants en Californie s’apparente à une forme de pédophilie légalisée. Le mariage permet à des adultes d’avoir des relations sexuelles avec des mineurs sans craindre de poursuites, ce qui ouvre la porte à toutes sortes d’abus et d’exploitation. De nombreuses survivantes témoignent d’une vie marquée par la violence, l’isolement, la perte d’accès à l’éducation et l’impossibilité de divorcer avant leur majorité. Le Département d’État américain lui-même qualifie le mariage des enfants de « violation des droits humains » et de « forme d’esclavage moderne ».
Les conséquences sont dramatiques : santé mentale et physique fragilisée, pauvreté accrue, dépendance économique, et risque élevé de violences conjugales. La dynamique de pouvoir déséquilibrée entre un adulte et un enfant rend toute notion de consentement illusoire. De plus, le système judiciaire, censé protéger les mineurs, se retrouve à valider ces unions, perpétuant ainsi un cercle vicieux d’abus et de silence.
Des réformes bloquées par des oppositions inattendues
Malgré l’indignation croissante, les tentatives de réforme se heurtent à des résistances, y compris de la part d’organisations progressistes qui craignent que l’interdiction totale du mariage des mineurs ne prive certains jeunes de recours face à des situations familiales difficiles. Pourtant, les associations de défense des droits des femmes et des enfants insistent : seule l’interdiction pure et simple du mariage avant 18 ans peut mettre fin à ce système d’exploitation institutionnalisée.
En conclusion, le mariage des enfants aux États-Unis, et en particulier en Californie, constitue une forme de pédophilie légale, protégée par des failles juridiques et des traditions dépassées. Mettre un terme à cette pratique est une urgence pour garantir la protection et l’émancipation des enfants, et mettre fin à une violation flagrante des droits humains sur le sol américain