Rudy Reichstadt et Tristan Mendès France ont-ils été liés, de près ou de loin, à une cellule d’influence financée par le Royaume-Uni et en lien avec le MI6 ?
C’est du moins ce que suggèrent des documents publiés dès novembre 2018 par le collectif Anonymous..
Ces fuites concernent l’Integrity Initiative, un programme britannique présenté comme un dispositif de lutte contre la désinformation.
Or, les documents divulgués suggèrent des activités bien plus larges, parfois qualifiées d’opérations d’influence, impliquant des acteurs dans plusieurs pays, dont la France..
Les documents montrent une connexion clé avec les services de renseignement anglais passe par le financement fourni par le Foreign and Commonwealth Office (FCO), une entité gouvernementale impliquée dans les affaires étrangères et la sécurité nationale, souvent en coordination avec les services de renseignement comme le MI6.
Selon une réponse parlementaire datée du 3 décembre 2018, le FCO a financé l’Integrity Initiative à hauteur de 296 500 £ pour l’année financière 2017-2018, et de 1 961 000 £ pour l’année 2018-2019, via des accords de subvention . De plus, un engagement total de 100 millions de livres sterling sur cinq ans a été annoncé lors du Sommet du Partenariat oriental en novembre 2017, reflétant un investissement significatif dans des initiatives de contre-désinformation.
Lien connexe :
https://questions-statements.parliament.uk/written-questions/detail/2018-11-27/196177
https://www.europarl.europa.eu/doceo/document/E-8-2019-000092_EN.html
Ce réseau aurait été coordonné par l’Institute for Statecraft, un think tank fondé par d’anciens membres des services de renseignement britanniques, et financé, entre autres, par le Foreign and Commonwealth Office (FCO) en lien avec le MI6, l’OTAN, ou encore le Département d’État américain.
Les objectifs affichés : contrer la désinformation étrangère — mais les documents évoquent aussi des actions de communication ciblée, parfois à portée politique, et une volonté d’orienter les récits médiatiques dans une optique pro-atlantiste.

Question au parlement europeen du 11/02/2019 sur le sujet.
En 2019, les révélations du collectif anonymous évoquent une cellule française baptisée « France Cluster », qui aurait compté parmi ses membres Rudy Reichstadt, fondateur de Conspiracy Watch, et Tristan Mendès France, enseignant et militant actif contre les discours complotistes en ligne. L’historienne Françoise Thom y est également mentionnée.
https://wikispooks.com/wiki/Integrity_Initiative/Cluster/France
En 2019, les révélations du collectif anonymous évoquent une cellule française baptisée « France Cluster », qui aurait compté parmi ses membres Rudy Reichstadt, fondateur de Conspiracy Watch, et Tristan Mendès France, enseignant et militant actif contre les discours complotistes en ligne. L’historienne Françoise Thom y est également mentionnée.
D’après les éléments contenus dans les fuites, certains membres présumés du cluster français auraient utilisé des adresses e-mail associées au ministère français des Affaires étrangères, ce qui soulève des interrogations sur une éventuelle coordination informelle avec des acteurs institutionnels.
L’objectif ?
Diffuser des narratifs anti-russes, mais aussi façonner l’opinion publique française dans un sens pro-atlantiste, sous couvert de lutte contre la désinformation.
Ce qui choque, ce n’est pas uniquement l’existence de cette cellule. C’est l’opacité absolue de ses activités, l’absence de transparence, et surtout le financement étranger d’acteurs prétendument indépendants.
Dans un contexte où la manipulation de l’information est devenue une arme stratégique, ces affaires rappellent la nécessité d’une vigilance accrue : non seulement face aux campagnes de désinformation, mais aussi face aux dispositifs d’influence discrets opérant sous couvert de bonnes intentions.
À ce jour, aucune confirmation publique ou officielle ne permet de déterminer avec certitude le rôle précis des personnes citées dans les documents divulgués, ni de vérifier l’authenticité ou l’exhaustivité des informations les concernant.
De même, il n’existe pas d’éléments vérifiables permettant d’établir si la cellule mentionnée — ou d’éventuels dispositifs similaires — est toujours active à l’heure actuelle.
